L'arca olearia

Mohammed Ouhmad Sbitri, directeur exécutif Coi: moderniser la culture de l’olivier et l’industrie des produits oléicoles

"Le Conseil oléicole international est conscient qu’un travail important doit être entrepris en vue d’assurer l’équilibre du marché et son développement

05 luglio 2008 | Luigi Caricato

Considérez-vous que le COI est encore le point de référence en matière de protection et de promotion de l’huile d’olive comme cela était l’objectif au moment de sa création ?
Aujourd’hui plus que jamais le COI est le point de référence en matière de promotion de l’huile d’olive et d’olives de table. Plusieurs indicateurs le prouvent, tout d’abord l’importance que les professionnels accordent à la promotion générique. Dans chaque réunion du Comité Consultatif, ils mettent l’accent sur l’importance de la promotion entreprise par le COI.

Deuxième indicateur: les retombées de la promotion en termes d’augmentation des exportations. Vous avez les exemples précis des Etats-Unis, dont les importations avoisinent aujourd’hui 270.000 tonnes, et de l’Inde où une promotion vient d’être réalisée en 2007 et qui s’est soldée par un impact très positif. La création de l’Association des importateurs d’huile d’olive de l’Inde en est le témoin. Je pourrais multiplier les exemples à souhait.

On dit que le COI ne reçoit plus autant de ressources financières que dans le passé et que cette situation limiterait évidemment sa marge de manœuvre. Est-ce le cas?
L’Union européenne a décidé en 2007 de geler la contribution volontaire qu’elle accordait au COI pour la promotion. Cette contribution était certe très importante mais le challenge a été de financer la promotion sur les fonds propres du Conseil oléicole international. La nouvelle équipe s’est attelée à la tâche et je peux vous dire aujourd’hui que, pour l’année 2008, le COI dispose d’un budget de 2 millions d’euro pour entreprendre une promotion sur les marchés de l’Inde, de la Russie et de la Chine, et d’un budget de 2,5 millions d’euro en 2009. Un plan triennal de promotion sera soumis au prochain Conseil avec des cibles appropriées et des montants adéquats.

Dans la situation actuelle, quels peuvent être les objectifs futurs du COI à court et moyen terme?
Les objectifs du COI sont multiples. Si je les situe dans la continuation de ce dont on vient de parler, l’objectif principal serait de faire en sorte que le marché soit équilibré à court, moyen et long terme. Pour arriver à ce résultat il est nécessaire de jouer sur deux plans, le premier étant évidemment l’augmentation de la consommation dans les pays traditionnels, Etats-Unis, Canada, Japon, Brésil et autres, et la promotion de la consommation dans les pays dit émergents, l’Inde, la Russie et la Chine. Le deuxième plan qu’il ne faut pas négliger est l’augmentation de la consommation dans les pays membres producteurs eux mêmes, surtout ceux du sud et de l’est de la Méditerranée. C’est pour cela que des montants sont réservés à cette promotion dans les pays membres producteurs.

Du point de vue strictement technique, que fait le COI actuellement? Après les « grands chantiers » des années 90, est-il encore possible d’envisager d’autres initiatives importantes? Quels sont les projets en cours aujourd’hui?
Du point de vue technique, il faut d’abord mentionner ce qui se réalise au niveau de la standardisation et des normes.
En effet, les activités du Conseil sont multiples et parmi ses principaux objectifs le COI réalise un travail d’amélioration de la qualité et de normalisation du commerce international des produits oléicoles.

Le COI est chargé d’examiner et de mettre au point, en coopération avec les organismes spécialisés, toutes les questions concernant les normes applicables au domaine oléicole en matière d’analyse physico-chimique et sensorielle pour améliorer la connaissance des caractéristiques de composition et de qualité, en application de diverses dispositions de l’Accord international sur l’huile d’olive et les olives de table.

Le COI a établi depuis longtemps des normes fixant la terminologie oléicole, la définition des différentes catégories d'huile d'olive et d'olives de table en fonction de l’évolution de la technologie d’élaboration et du marché international, les limites admissibles pour chacun des paramètres analytiques adoptés et pour chacune des dénominations permettant le respect de l’authenticité du produit et de sa qualité tout en tenant compte des réalités de la production et des méthodes d'analyse.
Les Membres du COI s'engagent à appliquer dans leur commerce international les dénominations fixées à l'Accord et encourager leur application dans leur commerce national.
Les objectifs poursuivis par ces normes et ces méthodes d'analyse visent en particulier à assurer le contrôle de la qualité des produits oléicoles, la loyauté des échanges internationaux, la protection des droits du consommateur et la prévention des pratiques frauduleuses.
Dans la poursuite de cet objectif, le COI réunit plusieurs fois par an des groupes d'experts dans les différents domaines.

Le suivi de l’harmonisation des réglementations (nationales ou de l’Union européenne) et des normes internationales (du Codex Alimentarius notamment) concernant les huiles d’olive, les huiles de grignons d’olive et les olives de table avec les normes commerciales adoptées par le COI est aussi un des objectifs prioritaires de cet Organisme. Outre cet aspect direct d'harmonisation des législations, le COI intervient indirectement dans les travaux du Codex Alimentarius et il est reconnu comme organisme international de référence en matière de normalisation et de méthodes d'analyses pour l'huile d'olive et les olives de table.
Ces activités conduisent le COI à également être en relations avec d'autres institutions nationales et internationales compétentes en matière de normalisation, de méthodes d'analyses et de contrôle (ISO, EA, ENAC, AOCS, etc…). De nombreux échantillons d'huiles et d'olives de table font l'objet d'envois et d'analyse sous l'égide du COI.
Dans le domaine de la formation le COI octroie pour les ressortissants de ses Etats Membres des bourses de Masters, organise des séminaires nationaux, des cours internationaux, fait de l’assistance technique, du transfert de technologie, des échanges entre pays , etc… Je ne voudrais pas trop rentrer dans les détails.

Dans le domaine des projets il faut mentionner le projet des ressources génétiques qui se soldera par un séminaire à Marrakech en décembre prochain et qui regroupera tous les chercheurs, tous les experts qui ont travaillé sur le sujet. Ce séminaire permettra de faire l’inventaire des réalisations faites jusqu’à aujourd’hui et de dresser des recommandations pour le futur et éventuellement de nouveaux projets qui viendront compléter tout l’arsenal qui a été mis en place jusqu’à maintenant par le Conseil.

Le COI réalise également un projet pilote pour la comparaison entre floraison et production en oléiculture. Ce projet vise à élaborer, au moyen du suivi pollinique de plusieurs zones de production, un modèle de calcul de la récolte escomptée en vue de permettre aux oléiculteurs de programmer leurs activités.
En ce qui concerne les rapports entre l’oléiculture et l’environnement, le COI a mis en œuvre un projet dans différents pays membres sur le traitement et l’emploi des margines et des grignons, dans l’objectif de résoudre de manière rationnelle le problème de l’élimination des margines produites par les huileries et d’éviter que les margines ne soient déversées dans les égouts urbains et dans les cours d’eau et qu’elles ne provoquent une pollution de l’environnement.

Le Conseil oléicole international, dans la poursuite de ses objectifs et conformément aux dispositions de l’Accord international sur l’huile d’olive et les olives de table encourage la recherche﷓développement et favorise le transfert de technologie et les activités de formation dans le domaine oléicole afin, entre autres, de moderniser la culture de l’olivier et l’industrie des produits oléicoles et d’améliorer la qualité de la production. Dans ce contexte, différents projets sont prévus pour l’avenir:

Le projet Irrigaolivo, dont l’objectif est l’emploi rationnel de l’eau pour l’irrigation ;

Le projet pour la constitution de pépinières multifonctionnelles pour l’optimisation du système de multiplication des plants d’olivier (qualité, origine génétique et état sanitaire);

Le projet pour l’application des marqueurs moléculaires sur les variétés représentées dans la collection internationale de Marrakech.

Ces activités permettront de promouvoir les efforts déployés et les mesures prises pour améliorer les rapports de l’oléiculture avec l’environnement, en vue notamment de protéger et de conserver celui-ci, d’étudier et de favoriser l’utilisation intégrale des produits dérivés de l’olivier et de mener des activités visant à préserver les sources génétiques de l’olivier.

Le dernier pays à avoir adhéré à l’Accord est l’Irak. Qu’est-ce qui a provoqué cette adhésion? Et dans quel esprit est-elle intervenue?
L’Irak comme vous le dites a adhéré au COI récemment mais ce n’est pas le dernier pays dans la mesure où l’Argentine a déjà finalisé un certain nombre d’étapes importantes pour son adhésion. Ce qui a, à mon sens, motivé l’Irak, et ce d’après les rencontres qui ont eu lieu entre le Conseil et les responsables irakiens, c’est le besoin de bénéficier de l’assistance technique du COI pour promouvoir son secteur oléicole. Des potentialités existent dans ce pays et les responsables veulent les mettre en valeur.

Pour conclure, quel avenir envisagez-vous pour l’olivier et ses produits?
Nous sommes très optimistes pour l’avenir d’abord pour l’engouement des populations des différents continents pour l’huile d’olive et ses bienfaits sur la santé. Aujourd’hui il est de notoriété publique que la consommation de l’huile d’olive joue un rôle important en matière de réduction de certains maladies cardiovasculaires, de diabète, etc….

Nous remarquons chaque jour que dans les contrées où l’huile d’olive était quasi inconnue, des demandes d’information émanant d’importateurs potentiels sont adressées au COI.

L’augmentation de la consommation chaque année de 4 à 6% est aussi un facteur d’optimisme mais cet optimisme il faut lui donner un socle, d’abord travailler et faire en sorte que le produit qui est proposé soit un produit de qualité. Pour ce faire, le COI veille à ce que les Etats Membres améliorent chaque jour la qualité des produits proposés au consommateur ainsi que les normes et les standards.

Aujourd’hui nous assistons à des plantations annuelles de l’ordre de 150.000 hectares. Ces nouvelles plantations rentreront en production dans les prochaines années, et le COI est conscient qu’un travail important doit être entrepris en vue d’assurer l’équilibre du marché et son développement.

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